Antoni Astugalpi

Médiateur de mots, sapeur du son, suceur de sens et dresseur d'idées (en gros)

Une leçon de la littérature

Le

dans ,

S’étant noué [la cravate] autour du cou, il se campa devant la psyché. Oui, beau à vomir.

Belle du Seigneur, Gallimard, Folio, 1968, p. 15

J’ai ri dans la librairie d’occasions. J’ai quand même acheté le livre.

Le soir je l’ai vue et je l’ai trouvée belle « à vomir ». Et c’est ainsi malheureusement, en me cachant, que je lui ai rendu hommage.

Je me suis excusé auprès d’Albert Cohen.

Une autre fois je serai conquérant et pénètrerai dans son appartement. Aujourd’hui n’était qu’une journée où la littérature m’a donné une leçon.

Mogwaï, “Heard about you last night”

Certes Rave tapes fut assez décevant, avec un son trop attendu, lassant, pas franchement folichon. Mais il s’ouvre néanmoins avec ce morceau à deux orgasmes. ([1:56] et [4:20], mais franchement fallait-il le spécifier ?)

Tous les porteurs de pénis1 comprendront facilement ce que je veux dire, lorsque la sève de vie monte en nous et que nous voulons la garder le plus possible en nous, concentrés, pleins, tendus, jouissance réfrénée qui sait déjà sous la forme de quel jet merveilleux elle finira, filets du plaisir lancés pour attraper la vie, poème aqueux, culte païen, avant de nous faire perdre un peu de nous en nous répandant dans un doux scintillement de piano.

Note

  1. Et désolé si cette page ne s’adresse pas aux femmes, vous n’aviez qu’à pas merder dans une vie antérieure, non plus ! ↩︎

Photo d’entête : “Bold Headed Mannequin” par vinylmeister


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