Antoni Astugalpi

Médiateur de mots, sapeur du son, suceur de sens et dresseur d'idées (en gros)

Le pèlerinage à Compostelle : une quête spirituelle [2002] par Michel Armengaud

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Un livre de base1, assez bien illustré mais pas vraiment enthousiasmant même s’il n’est pas inintéressant.

Les premiers chapitres, qui ont trait aux raisons du départ, à l’alchimie interne du pèlerin, aux conditions du cheminement, etc. sont surtout composés de banales généralités. L’historique du chemin est sommaire mais suffisant et la réflexion sur l’importance du chemin retour (chap. X) a le mérite d’exister, qui m’a bien fait réfléchir sur le sujet au point de changer éventuellement mon plan initial en décidant de revenir par le camino francés en Espagne et par la Via Lemovicensis en France.

Comme très souvent, les parties ésotériques sont discutables puisque, à l’instar de la plupart des textes ésotériques, l’auteur peut jongler avec des symboles en puisant dans son stock de réalités ternaires (Trinité, trois pôles de l’être humain : tête cœur et ventre, corps/esprit/âme etc.), quaternaires (éléments, saisons), de réalité allant par six (six jours de la création, sept (chiffre de la perfection), huit (octogonales, chiffre de la régénération), de neuf (chiffre de l’accomplissement), de douzaines (apôtres ou combinatoires de trois fois quatre, etc.), de symboles animaux ou élémentaires, bref la possibilité d’une grande narration sans fin où tout peut être combiné et dit dans une interprétation plus ou moins crédible et facile.

Du coup, les interprétations architecturales sont plausibles mais semblent parfois tirées par les cheveux.

A noter aussi un intéressant chapitre (chap. XI) sur le jeu de l’oie comme représentation ludique du chemin de Compostelle et la signification des différentes cases qui composent les 63 cases du jeu.

Concernant l’aspect rosicrucien du livre, il n’est pas trop présent sinon que l’auteur est lui aussi persuadé que nous sommes dans l’ère du Poisson et que nous entrerons dans une ère du Verseau dans quelques décennies (je n’ai pas retrouvé la date annoncée par l’auteur).

Photo d’entête : “IMGP5238 Apóstolo Santiago (Pazo do Faramello)” par Rafael Ojea Perez

Note

  1. Apparemment, d’après Amazon, il doit exister une version de 1998, j’ai eu celle de 2002 en main, qu’une amie m’a prêté. ↩︎

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