Je cherche un exemple de texte estampillé littéraire (roman, théâtre, poésie) qui ne contienne aucun anthroponyme.
Je ne parle pas de roman où on suit une famille (100 años de soledad, Le soleil des Scorta) — qui n’est au fond qu’une accumulation de récits dans un grand récit plus grand — ni d’un roman choral, mais un roman sans personnages individuels1, raconté du point de vue d’une ville, d’un peuple, d’une ethnie, d’un territoire quel que soit le temps (court, moyen ou long).
J’écarte aussi le livre de Julie Otsuka, The Buddha in the Attic (Certaines n’avaient jamais vu la mer), dont le « nous » me parait totalement raté dès lors qu’il n’est qu’une accumulation de « je » mal discernés d’un groupe lui-même pas clairement défini, ce qui ne rompt pas avec l’idée d’individualités.
Je cherche, donc, dans un coin de ma mémoire et dans les librairies.
Chanson d’hiver…
Note
- Ce n’est pas un pléonasme. Se souvenir des personnages collectifs de Bei Nanxidong ou des personnifications médiévales. ↩︎
Photo d’entête : “Big wet flakes” par Rachel
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