On ressent déjà le voyage, d’une part, avec la petite boule au ventre qu’on ressent avant de partir, faite d’impatience et d’incertitudes.
D’autre part, il n’est pas toujours facile de vivre, à l’endroit qu’on s’apprête à quitter, dans l’entrelacs de ces moments où on est encore là, mais déjà plus vraiment, où on sent qu’il ne sert à rien de tisser de nouvelles relations, de tomber amoureux ou quoi que ce soit de pérenne, et qu’on y vit dès lors un peu comme un fantôme, incapable de se projeter dans la durée… Ni encore ici, ni déjà là-bas.
Photo : “tunnel” d’Akio Takemoto
