Après avoir lu Jorge Luis Borges, je me suis toujours dit que le monde se jouait quelque part dans une partie d’échecs entre petits vieux désœuvrés au fin fond d’une brocante vide.
Je crois même les avoir vus un jour près de chez moi à Santiago de Chile, dans un grand hangar improbable entre un quartier d’immeubles invivables et une autoroute.

Je n’ai pas pensé à les interrompre. Ni les prendre en photo. Juste m’en souvenir.
Qu’importe, il existe un livre qui m’attend un jour au fin fond d’un vide-grenier quelconque où se trouve la formule magique qui permet d’intervenir sur cette partie et de mettre le roi en échec et la reine en état d’arrestation.
Photo d’entête : “Direct confrontation” par Alexandr Bystritskiy
