Antoni Astugalpi

Médiateur de mots, sapeur du son, suceur de sens et dresseur d'idées (en gros)

Un chien-démon qui voulait m’attirer de nouveau dans mon cauchemar

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Cette nuit, vers 3h du matin, alors que j’avais souffert d’insomnie et avais dû écouter une contribution de Pierre Chaillot au Conseil Scientifique Indépendant sur le nombre de non-injectés en France pour m’endormir, j’ai fait un cauchemar.

J’étais chez des gens pour quelques jours, qui avaient un chien au comportement bizarre, notamment qui me suivait partout. Je le trouvais étrange et peu humain. A un moment alors que je commençais à me douter que ce n’était pas un chien, je me suis mis à dire en moi, puis à haute voix, « je te vois » et le chien a pris l’apparence d’un être humain. Mais pas comme dans Didier, le film d’Alain Chabat, sinon que je voyais le visage de l’être (un démon ?) qui contrôlait le corps de ce chien. Abasourdi par cette révélation soudaine, je me levai pour aller aux toilettes, fermai la porte à clef et essayai de descendre mon pantalon et mon slip pour uriner. Malheureusement, je n’arrivai pas à descendre ces vêtements, devenus étroits, comme lorsqu’on essaye d’enfiler des chaussettes trop petites qui coincent au niveau du talon. Pendant que je me battais avec mes habits, le chien-homme avait réussi à entrer dans la pièce (en ouvrant la serrure ou en passant au travers la porte, je ne sais pas) et le chien était devant les toilettes à regarder mon jet d’urine. Il ne semblait pas vouloir m’attaquer mais paraissait plutôt vexé que je l’aie découvert.

Tendu par ce combat et cette étrange impression, je me suis réveillé dans mon lit. La pièce était sombre et seuls les voyants verts du chargeur de l’ordinateur (juste à côté de moi sur le lit) et orange de l’écran (à deux mètres cinquante) d’ordinateur, brillaient. J’avais mal à la tête, sentais l’atmosphère plombante. Je repensais à ce que disais Ricardo Delgado de la Quinta Columna sur les neuromodulations et le fait qu’ils (qui « ils » ?) irradient plus le soir, et avais un peur de me rendormir. De même, je pensais à la présence d’être immatériels dont je sais qu’ils peuvent interagir avec nous – je priai pour demander la protection de Dieu. Pourtant, je me sentais partir et à un moment c’est comme si le démon de mon cauchemar s’était incarné dans la réalité dans les lumières verte et orange des voyants des machines, et m’attiraient dans le rêve à peine suspendu pour le reprendre au moment où je m’étais réveillé pour lui échapper.

Je luttais pour ne pas y retourner, essayant de rester assez éveillé pour couper le rêve, et en recommencer éventuellement un autre, mais en aucun cas rester dans le même. Ma tête bourdonnait. Finalement, je me suis rendormi quelque chose comme dix minutes plus tard, j’avais cassé le fil du cauchemar et n’ai pas souvenir d’une suite à cette aventure étrange de chien possédé qui voulait me regarder.

Exquirla (= Toundra y Niño de Elche) – “Canción de de amor de San Sebastián”

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